Un devoir de société : aidons les jeunes à ne pas décrocher!

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Patrice Bernier

Quand je pense à mes années au secondaire, plusieurs souvenirs me viennent à l’esprit. Les nombreuses activités parascolaires, les voyages offerts, les équipes sportives. Je me revois, heureux de partager chaque jour mon quotidien avec mes camarades de classe. Le simple fait de me rendre à l’école tous les matins était un motivateur suffisant pour persévérer, pour réussir à l’école.

Ce n’est qu’aujourd’hui, en ces temps plus difficiles, que je me rends compte à quel point nous avions tenu tout cela pour acquis. Je me dis que j’ai été chanceux de ne pas avoir eu à me poser tant de questions : devrais-je passer le restant de mon année à distance ou encore combien de temps devrais-je être privé de la pratique de mon sport favori?

Aujourd’hui, j’ai une pensée pour tous ces jeunes qui étudient présentement au secondaire. Je tente de me mettre à leur place et je dois dire que leur situation est loin d’être enviable. Je sais à quel point cette période est importante dans une vie. Que certaines choses comme le sport-études, une activité parascolaire ou encore la présence des amis ou d’un professeur peut représenter, pour certains, l’unique raison de se rendre à l’école tous les jours et de ne pas décrocher.

La pandémie a complètement transformé le domaine de l’éducation et ce sont les jeunes surtout qui en payent le prix.

Alors que les taux d’échec se multiplient dans les écoles secondaires de la province depuis le début de la pandémie, la motivation des jeunes diminue de façon tout aussi drastique. On comprend pourquoi toutefois. Les élèves sont privés des activités qui leur tenaient à cœur, certains doivent poursuivre l’école à la maison une journée sur deux tandis que beaucoup souffrent du manque de contact social, ainsi dépourvus de l’influence quotidienne et positive d’un professeur ou de leurs amis.

Ces constats sont très préoccupants.

La pandémie aura également exacerbé les inégalités sociales, ayant donc un impact encore plus grand chez les jeunes qui vivent dans des milieux plus défavorisés. Je pense à cet adolescent qui tente de se concentrer pour suivre ses cours dans un petit appartement qu’il partage avec les 5 autres membres de sa famille. J’imagine aussi ce jeune pour qui la famille ne peut se permettre de s’offrir l’ensemble des outils technologiques dont il a besoin pour suivre ses cours à distance de façon optimale.

En tant que société, nous devons réfléchir rapidement aux moyens concrets à mettre en œuvre afin de venir en aide à ces jeunes plus vulnérables qui ont grandement besoin de notre appui. Ils méritent d’être soutenus afin de trouver la motivation nécessaire pour ne pas décrocher, pour persévérer et ainsi réussir dans la vie. C’est maintenant que nous devons agir pour prévenir l’augmentation accrue du taux de décrochage scolaire, particulièrement dans les milieux plus défavorisés.

Pour ce faire, plusieurs moyens existent. J’encourage tous ceux qui liront ce texte à soutenir un organisme de son quartier, qui œuvre auprès des jeunes sur le terrain. De mon côté, je continuerai d’appuyer la Fondation de l'Office municipal d'habitation de Montréal, un organisme qui aide les jeunes des HLM de Montréal à persévérer dans leurs études et à atteindre leur plein potentiel, et ce, en finançant des bourses de persévérance scolaire et en octroyant un soutien financier à des organismes jeunesse œuvrant en HLM.

Encourager la persévérance scolaire c’est investir dans une société plus forte et prête pour l’avenir.

Voir la fiche d'information sur le décrochage scolaire.

Patrice Bernier

Porte-parole de la Fondation de l'Office municipal d'habitation de Montréal

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